Critique

Publié le 16 janvier, 2025 | par @avscci

0

Wolf Man de Leigh Whannell

Le loup-garou appartient au bestiaire des monstres du studio Universal depuis l’aube des années 30. Moins renommé que Dracula, Frankenstein, l’homme invisible ou la momie, il a tout de même connu une certaine notoriété sous les traits déformés et les poils de yack de Lon Chaney Jr. dans la version de 1941, puis dans Frankenstein rencontre le loup-garou (1943), La Maison de Frankenstein (1944) et La Maison de Dracula (1945). Un remake de 2010 offrait le rôle-titre à Benicio del Toro, mais le reboot de l’Australien Leigh Whannell, déjà à l’origine d’une nouvelle version d’Invisible Man, s’en démarque pour s’inscrire dans la lignée des productions les plus classiques de l’écurie spécialisée Blumhouse. Wolf Man, dont le titre souligne la familiarité avec l’opus précédent, se concentre sur une famille dont le père mordu par un loup va devenir une menace léthale pour son épouse et sa fille contraintes d’envisager la vie sans lui mais aussi de l’affronter. Un postulat simple mais efficace traité avec une économie de moyens remarquable où la lycanthropie devient une maladie contagieuse. Leigh Whannell se concentre sur ce dilemme insoluble que provoque la contamination du père pour sa famille avec laquelle il n’arrive plus à communiquer verbalement. Une approche qu’on retrouve dans beaucoup de films de monstres, dans la mesure où la plupart d’entre eux sont des victimes avant de devenir des prédateurs. Une dualité existentielle insoluble dont l’archétype reste le héros malgré lui du fameux Docteur Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson lui aussi souvent porté à l’écran.

Jean-Philippe Guerand

Film américain de Leigh Whannell (2024), avec Christopher Abbott, Julia Garner, Matilda Firth 1h43.




Back to Top ↑