Vermines de Sébastien Vaniček

Cette série B de bonne facture se situe ouvertement au croisement d’Arachnophobia ou d’Arac Attack pour son côté araignées méchantes en vadrouille et d’Attack the block dans sa représentation bienveillante d’une cité de banlieue difficile plongée dans un cadre horrifique. Kaleb, passionné d’animaux exotiques, se retrouve bien malgré lui à l’origine d’un chaos sanglant. Une araignée rare qu’il a achetée dans une transaction douteuse se reproduit à vitesse grand V, et sa myriade de descendants mutants mortels envahit son immeuble. Chaque habitant risque de se métamorphoser en cocon à araignées de moins en moins minuscules et de plus en plus voraces. Se sentant coupable de cette invasion extrêmement rapide aux conséquences néfastes, il tente de mener les rescapés loin du danger, mais ce ne sera pas vraiment une réussite, malgré sa bonne volonté. Sébastien Vaniček parvient à faire croire – dans un premier temps – aux réactions et à la psychologie de ces jeunes hommes et femmes qui vont tenter de résister aux assauts repoussants de ces créatures à huit pattes. Les effets spéciaux permettent de frissonner lorsque les mini vermines s’en prennent aux humains – souvent sympathiques – qu’elles attaquent avec férocité et sans la moindre pitié. Le récit finit hélas par s’enliser dans les clichés du genre mais on peut reconnaître à Sébastien Vaniček d’avoir su faire vivre un climat suffisamment anxiogène malgré ses quelques maladresses d’écriture.

Pascal Le Duff

Film français de Sébastien Vaniček (2023), avec Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Finnegan Oldfield. 1h19.