Critique Affiche Kingsman : le cercle d'or de Matthew Vaughn

Publié le 14 octobre, 2017 | par @avscci

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Kingsman : le cercle d’or de Matthew Vaughn

C’est un secret bien gardé de ces dernières années : Matthew Vaughn est un remarquable petit maître, à l’aise dans l’adaptation, la comédie, le film de super héros ou d’espionnage, livrant des divertissements toujours drôles, intelligents et bien menés, sans jamais être (mais ils n’essaient pas) de grands films. Secret éventé après le triomphe de Kingsman, où le talent du réalisateur avait permis de créer, de nulle part, toute une franchise et un univers. On lui faisait confiance pour la suite, toute sa filmographie parlait en sa faveur. On avait tort. Le metteur en scène cède pour la première fois de sa vie au syndrome du « bigger is better », livrant une suite de séquences bien menées, totalement dénuées d’enjeu narratif, de suspense authentique ou simplement d’identification. Le film entier semble dénué de joie, ou même de motivation, comme si le principe seule de la séquelle justifiait ce récit sans cœur, sans thème ou cohérence. Les Kingsman sont donc, à peine nés, sérieusement menacés dans leur pérennité, emportant avec eux une partie du lustre de Matthew Vaughn.

Pierre-Simon Gutman

Kingsman : The Golden Circle. Film américain de Matthew Vaughn (2017), avec Taron Edgerton, Colin Firth, Mark Strong, Julianne Moore. 2h 21.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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