Critique Thee wreckers tetralogoy - Un trip rock de Rosto

Publié le 3 mars, 2020 | par @avscci

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Thee Wreckers Tetralogy – Un trip rock de Rosto

La sortie en salles de la tétralogie Thee Wreckers, programme de quatre courts métrages du réalisateur néerlandais Rosto décédé prématurément en mars 2019, est une chance inestimable pour les amateurs de son cinéma si singulier comme pour ceux qui pourront enfin découvrir sur grand écran l’univers propre à l’artiste, peuplé de créatures à la fois humaines et monstrueuses. L’occasion rêvée d’entrer dans son œuvre tentaculaire composée de films sélectionnés dans les plus grands festivals internationaux (Cannes, Ottawa, Clermont-Ferrand), mais aussi du roman graphique Mind my Gap et de la musique de son groupe The Wreckers. Un tout cohérent, à l’ambiance singulière et hypnotique, qui nous emmène dans les “mondes rêvés” de Rosto, un ailleurs fantomatique et punk où se projette son inconscient, et auxquels la combinaison de différentes techniques (prise de vues réelles, animation en volume, animation 3D) confère une esthétique reconnaissable entre mille.

La tétralogie, qui sort en salles pour la première fois, est formée de quatre films tournés entre 2008 et 2018 (No place like Home, Lonely bones, Splintertime, Reruns, auxquels s’ajoute le documentaire Everything is different Nothing has changed) qui mettent en scène les membres de The Wreckers dans un trip rock halluciné racontant la mort du groupe originel puis sa renaissance sous une forme virtuelle, Thee Wreckers. Chaque film commence où se termine le précédent, et mêle cauchemars éveillés, fantômes, illusions, souvenirs et regrets. On est ainsi face à une introspection intime dans les méandres d’un passé foisonnant, doublée d’une plongée dans l’esprit même du réalisateur. C’est passionnant, brutal et sidérant, conduisant le spectateur à cesser de s’interroger sur ce qu’il voit pour juste profiter de l’intensité d’une expérience unique.

Marie-Pauline Mollaret

Thee Wreckers Tetralogy. Film d’animation néerlandais de Rosto (2019). 1h10.




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