Publié le 9 mai, 2018 | par @avscci
0Death wish d’Eli Roth
En 1974, Michael Winner réalise Un justicier dans la ville. Charles Bronson y est Paul Kersey, un architecte dont la femme et la fille ont été agressées par des très très méchants sans cœur. Que fait la police ? Rien, mon général. Paul est non-violent. Mais faut pas pousser. Donc il dézingue tous les voyous qui passent devant son nez de vengeur qui a de bonnes raisons tout de même et les spectateurs sont très très contents. Quarante-quatre ans plus tard, hasard ou coïncidence, un certain Eli Roth raconte la même histoire, l’architecte est devenu chirurgien et Bronson s’est transformé en Bruce Willis. Il dézingue avec les mêmes bonnes raisons les voyous très très méchants. Le titre original d’Un justicier dans la ville était Death Wish. Ce serait donc un remake, lieutenant ? Ça ne m’étonnerait pas, capitaine. Bon. Bruce Willis somnole, nous aussi, il n’y a pas un seul moment de surprise, la scène de torture que nous attendions tous est ridicule, la NRA devrait se payer de meilleurs scénaristes, réalisateurs, acteurs, producteurs pour faire sa pub. Quoi d’autre ? Ah oui, ça se passe à Chicago et le réalisateur est incapable de filmer la ville qu’il a choisie, on ne sait pas pourquoi d’ailleurs. Comme personne ne croit à ce film dans l’équipe de production, on se permet quelques gags. Dans une scène de pan pan boum boum qui aurait pu être inquiétante, le héros (Kersey avec un « e », pas avec un « u », comme il l’explique à plusieurs reprises) avise une boule de bowling tout en haut d’une étagère (qu’est-ce qu’elle fait là ?). Il tire, elle glisse et tombe sur la tête du très très méchant. C’est le moment où le spectateur peut se réveiller, ça l’aura fait rire un peu.
René Marx
Film américain d’Eli Roth (2018) avec Bruce Willis, Vincent D’Onofrio, Dean Norris, Kimberly Elise, Elisabeth Shue.1h49
Critique en partenariat avec l’ESRA.