Critique Comme des garçons de Julien Hallard

Publié le 26 avril, 2018 | par @avscci

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Comme des garçons de Julien Hallard

Le plébiscite du public à l’égard des “films qui font du bien” a entraîné la recrudescence de modèles éprouvés au nombre desquels figure la constitution d’un groupe constitué de personnalités, de préférence entre elles. C’est le cas dans Comme des garçons où Julien Hallard évoque la difficile naissance de la première équipe féminine française de football, celle de Reims. Une occasion de reconstituer la vie quotidienne d’une petite ville de province à la fin des années 60 et de réunir quelques fortes individualités, sans tomber pour autant dans le piège convenu de la galerie de personnages pittoresques. L’élément fédérateur, c’est le journaliste champenois à l’origine de cette initiative, ce brave type campé par Max Boublil dans un contre-emploi radical qu’il aborde avec la délicatesse requise. En filigrane de cette histoire de passion partagée, affleurent tous les préjugés d’une époque et l’identité forte de cette bande de filles qui a refusé de se laisser récupérer par les féministes, en pleine ère post-soixante-huitarde. La réussite du premier film de Julien Hallard réside aussi dans son parti pris, le réalisateur ayant substitué aux répétitions traditionnelles des entraînements qui ont permis à un coach sportif de souder ses interprètes. Résultat, il émane de Comme des garçons une authentique fraîcheur qui repose pour une bonne part sur un casting inventif d’où émergent Vanessa Guide, Sarah Suco, Solène Rigot et Carole Franck, mais aussi un Bruno Lochet inattendu.

Jean-Philippe Guerand

Film français de Julien Hallard (2017), avec Vanessa Guide, Max Boublil, Sarah Suco. 1h30.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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