Critique

Publié le 7 juillet, 2022 | par @avscci

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Crescendo de Dror Zahavi

C’est devenu l’une des rengaines du feelgood movie, ce “film qui fait du bien” auquel certains attribuent le pouvoir magique de séduire le public en espérant faire recette. Des êtres originaires de communautés antagonistes communient malgré eux dans l’exercice d’un art ou d’une discipline qui se révèle plus fédérateurs que tous les traités de paix et multiples accords diplomatiques. Dans Crescendo, l’enjeu consiste pour un chef d’orchestre de renommée mondiale à diriger une formation de jeunes Israéliens issus des multiples groupes ethniques qui peuplent ce pays d’accueil déchiré depuis sa naissance. Un pari artistique qui consiste pour l’instigateur diplomate à faire taire les divergences, les antagonismes et la zizanie afférente. Ce postulat, Crescendo le transpose dans un univers propice aux medleys et aux improvisations, celui de la musique. L’orchestre y devient ainsi le creuset de toutes les passions, illustrant ainsi cette rengaine bien connue selon laquelle la musique adoucit les mœurs… surtout quand elle est bonne et engendre une authentique compétition entre ses solistes. En l’occurrence ici un garçon et une fille, avec tout ce que cela implique d’enjeux affectifs en bonus pour ces violonistes soucieux de briller. Sinon que l’un est israélien, mais que l’autre est palestinienne… Un challenge excitant que le réalisateur israélien expérimenté Dror Zahavi traite avec suffisamment de rigueur pour réussir une œuvre de réconciliation populaire qui repose sur des caractères d’une épaisseur suffisante pour porter son propos en nous entraînant dans une autre dimension musicale.

Jean-Philippe Guerand

Crescendo – #Makemusicnotwar. Film germano-italo-autrichien de Dror Zahavi (2019), avec Peter Simonischek, Bibiana Beglau, Daniel Donskoy, Sabrina Amali. 1h51. 




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