Critique Sauver ou périr de Frédéric Tellier

Publié le 30 novembre, 2018 | par @avscci

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Sauver ou périr de Frédéric Tellier

Frédéric Tellier est décidemment un défenseur du service public. Après avoir initié une passionnante série, Les Hommes de l’ombre, qui nous entraînait dans les coulisses du pouvoir à l’occasion d’une campagne présidentielle, après avoir livré un superbe premier long métrage, L’Affaire SK1,  mettant à propos de l’affaire Guy Georges, un tueur en série de sinistre mémoire, en perspective le travail de fourmi de la police, voilà que c’est au tour des pompiers d’être mis sous le feu… des projecteurs. Le fil conducteur est la longue et douloureuse reconstruction physique et mentale d’un jeune pompier défiguré lors d’une mission, les zigzags de sa relation avec sa femme qui n’est pas nécessairement prête à assumer toutes les sautes d’humeur d’un homme désespéré, la relation intime de notre homme avec le sens du devoir. Des notions qui pourront paraître un rien surannées tant le dénigrement, voire le ricanement sont devenus aujourd’hui la norme. Mais c’est aussi cette mise en danger qui fait le prix du film, qui ne nous offre pas un sirop de bons sentiments, mais bel et bien un regard plein d’empathie pour le genre humain. Sauver ou périr (le titre lui-même ne manque pas d’emphase) est aussi l’occasion d’alterner entre certaines scènes spectaculaires, un contenu presque documentaire sur la formation, l’entrainement et le quotidien des soldats du feu et des scènes où l’intime prend toute sa place. A cet égard, chapeau aux deux comédiens principaux, Pierre Niney qui de film en film se met en danger de façon presque systématique (Saint Laurent, Frantz, La Promesse de l’aube…) et Anaïs Demoustier qui par son charme, sa sensibilité, sa drôlerie parfois est d’ores et déjà l’une de nos grandes comédiennes…

Sauver ou périr de Frédéric Tellier

Film français de Frédéric Tellier (2017), avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Vincent Rottier. 1h56.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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