Publié le 23 janvier, 2018 | par @avscci
0The Passenger de Jaume Collet-Serra
Liam Neeson a sans doute incarné des personnages historiques écrasants, d’Oskar Schindler à Michael Collins, mais c’est bien par les films d’action qu’il est unanimement reconnu. Nul doute que Jaume Collet-Serra a vu Taken avant de proposer au comédien de le placer au cœur de son cinéma. Car The Passenger marque la quatrième collaboration du cinéaste espagnol et de l’acteur irlandais en l’espace de six ans (après Sans identité, Non-stop et Night Run). Le film entretient d’ailleurs un lien de parenté étroit avec Non-stop, angoissant huis-clos à l’intérieur d’un avion en vol puisque nous ne sortons pas cette fois-ci d’un train de banlieue ordinaire (et brinquebalant), où notre homme est confronté à un danger invisible. Claustro et parano à souhait, le film se présente comme un jeu de rôles où chacun mérite d’être suspecté des pires intentions du monde. La tension est forte, le rythme haletant, mais le film manque quand même un peu de substance, quels que soient ses arguments en faveur de ce fameux « personnage ordinaire placé dans des circonstances extraordinaires ». Un brouillon fantasmé du prochain film de Clint Eastwood (qui relate l’attaque d’un TGV par un terroriste islamiste) ? Un bon point en tous cas pour les responsables de la déco : c’est au studio de Pinewood, à Londres, que Collet-Serra a installé son décor, alors que l’on jurerait n’être pas sortie des environs de New York…
Yves Alion
The Commuter. Film américain de Jaume Collet-Serra (2017), avec Liam Neeson, Vera Farmiga, Patrick Wilson. 1h44.
Critique en partenariat avec l’ESRA.