Critique

Publié le 16 octobre, 2024 | par @avscci

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Barbès, Little Algérie de Hassan Guerrar

Barbès, Little Algérie est un premier film, mais c’est peu dire que son signataire est loin d’être un débutant. Hassan Guerrar est effet l’un des attachés de presse les plus capés de la place. Mais son film n’est pas pour autant comme la prise de bénéfices d’une vie entièrement vouée au cinéma. C’est bel et bien un film de jeune homme, dont on sent qu’il vit, qu’il vibre à chaque image. Barbès, Little Algérie est comme son titre l’indique le tableau d’un quartier, en l’occurrence très marqué par la culture algérienne. Guerrar a une façon bien à lui de le faire vivre, insistant sur la solidarité des habitants plus que sur les trafics que d’autres auraient pris un malin plaisir à mettre en avant. Tout n’est pas rose pour autant, bien sûr, mais il n’est pas interdit de penser à une comédie dans le ton de ce que les Italiens faisaient avec maestria dans les années 60. Puis le fil se tend peu à peu, la mise en scène devient plus évidente. On voit bien que Guerrar a vu des films et que cela n’est pas tombé dans l’œil d’un sourd. Cette chronique chaleureuse sait en effet trouver un équilibre judicieux entre la nécessité de mettre l’humain au premier rang, de trouver des accents de fantaisie qui nous rendent les personnages immédiatement attachants et l’obligation de ne rien cacher d’une certaine douleur inhérente au destin des hommes. Du très beau cinéma…

Yves Alion

Film français de Hassan Guerrar (2024), avec Sofiane Zermani, Khalil Ben Gharbia, Khaled Benaissa. 1h33.




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